Si l'Education nationale ne s'est pas dotée d'outils permettant de mesurer l'impact des nouveaux rythmes scolaires, le bilan remis vendredi prend en compte le ressenti des acteurs éducatifs français. Il en ressort qu'une partie des enseignants de maternelle auraient préféré être épargné par les nouveaux rythmes. "La réorganisation des après-midi, plus courts qu’auparavant, a réduit les temps d’apprentissage après la pause [du midi]. Cette réduction affaiblit le bénéfice de la matinée supplémentaire", peut-on lire dans le rapport, que Le Monde a épluché.
Autre problème suscité par la demi-journée de travail supplémentaire : l'absentéisme, d'autant plus important si elle a été fixée au samedi plutôt qu'au mercredi. En maternelle, il atteint ainsi 50% dans certains départements, les Bouches-du-Rhône ou le Val-de-Marne notamment. "Une augmentation de l’absentéisme, si elle se confirmait, serait de nature à remettre en question l’intérêt pédagogique de la réforme", écrivent les inspecteurs.
Fatigue des élèves : des bilans contradictoires
En plus de cela, le ressenti des professeurs indique que les nouveaux rythmes provoquent une moindre attention des élèves, en contradiction avec des données plus scientifiques. Le Monde cite ainsi les travaux du chronopsychologue François Testu, qui a mené des tests d’attention dans huit écoles d'Arras, quatre fois par jour, pendant une semaine. Ce dernier note que l'attention des élèves n'a pas été perturbée et qu'elle a même pu être améliorée dans certains cas. Il n'a pas non plus rapporté "de troubles du sommeil liés à l’aménagement du temps."
Dernier point de discorde : les activités périscolaires. Plus de neuf communes sur dix ont organisé des activités sur les trois heures dégagées par la réforme, mais un tiers a renoncé à la gratuité. Autre problème majeur : l'offre concrète, plus importante dans les grandes villes dynamiques que dans les communes rurales.
St Rambert News.